Aujourd’hui c’est balade dans Melbourne, visite culturelle et shopping. Tant pis pour les quelques matchs juniors et la finale du double dames programmés au Melbourne Park. Je ne verrai pas Kristina Mladenovic remporter son match avec la Hongroise Timea Babos, ni les jeunes Français Hugo Gaston et Clément Tabur gagner le double juniors garçons. Pas plus la Costarmoricaine Clara Burel passer en finale du simple juniors.
Le long de la rivière Yarra, c’est le début d’un long week-end. On est vendredi férié, jour de fête nationale australienne. Il s’y trouve toujours autant de spectacles de rue. Des artistes chantent, d’autres dansent, certains dessinent, un équilibriste sur un monocycle géant jongle avec des couteaux et un magicien enchaine les tours de cartes, de balles en mousse rouge avec maestro. Pour son tour du foulard qui disparaît dans la main, c’est moins spectaculaire quand on connaît le « truc » mais bien réalisé (Benoit, tu le fais aussi bien).
Mon voisin de stade du 18 janvier m’a recommandé la visite du « National Gallery of Victoria » (NGV). Il m’a dit que ça ne valait pas le Louvre, le Prado ou le British Museum mais que le coup d’œil méritait de m’y rendre. Je suis donc son conseil. Première surprise, la visite est gratuite. J’avais lu avant de partir que les activités culturelles à Melbourne étaient coûteuses. En effet…
Je ne vais pas jouer les cuistres et prétendre connaître quelque chose à l’art mais faut-il le maitriser pour l’apprécier? Au premier étage, on peut admirer les créations contemporaines de jeunes australien, néo-zélandais, chinois, russe, argentin, indonésien, mexicain et j’en passe. A noter, l’œuvre « Flower obsession » de Yayoi Kusama, artiste japonaise, qui est un appartement dans lequel chaque visiteur vient poser son autocollant floral rouge reçu à l’entrée. Aux étages supérieurs, on trouve des peintres européens de diverses époques : Brueghel, Rubens, Rembrandt, Poussin, Monet, Pissaro, Buffet, Picasso, Tiepolo, Gilot, Warhol… et même un film de 16 minutes de 1929 de Luis Buñuel coécrit par Salvador Dali « un chien andalou ». Au dernier étage, la place est partagée entre les arts antiques et japonais. Si je reviens un jour, je demanderai à mon guide personnel des explications.

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Je traine maintenant en ville et apprécie les larges rues piétonnes seulement perturber par le croisement des tramways très anciens (centenaires ?) et modernes. Encore un magicien par ici, un autre guitariste par là, les gars savent y faire et les attroupements sont nombreux.


Il est maintenant 18h30. Dans une heure débute la deuxième demi-finale. Elle aura lieu en indoor car comme dirait Guy, la pluie tombe dru (désolé). J’arrive au stade et devant l’entrée de la Rod Laver Arena, Boris Becker est déjà là pour envisager les scenarii de la demi-finale. A ses côtés, Henri Leconte fait de même pour Eurosport France.

En lever de rideau, on assiste à une cérémonie récompensant les meilleurs ramasseurs de balle garçon et fille. Mais comment font-ils pour décerner un tel prix ? Celui qui lance le plus fort ou le plus vite la balle l’emporte? Avec le plus d’esthétisme ? Ou alors celui qui tend la serviette aux joueurs entre les points avec le plus de délicatesse ? Mystère. Vient ensuite un chanteur qui, a cappella, interprète l’hymne australien, fête nationale oblige, devant une assemblée debout. Et enfin, le speaker annonce l’entrée des 2 joueurs dans un show « son et lumière », possible grâce au toit fermé.


« Professeur Federer? Bonjour c’est Madame Chung au téléphone, je voudrais savoir si vous pouviez donner un cours de tennis à mon fils Hyeon ?
– Oui, pas de problème. Je suis disponible 1h ce soir. A 19h30 sur la Rod Laver Arena, ça vous irait ?
– Oui c’est parfait. Mon petit a un gros potentiel mais il voudrait travailler sa deuxième balle de service et sa volée.
– Aucun souci. Et je vérifierai si le reste de son jeu est bien en place. Peut-être que quelque 15000 amis, parmi lesquels Rod Laver évidemment, l’ancien pilote de Formule 1 Mark Webber, l’acteur Eric Bana et des caméras seront présents au bord du court. Ca ne vous dérange pas ?
– Non non. Hyeon doit apprendre à jouer sous pression »

1h02 donc pour être précis dont 5 minutes de pause médicale pour une demi-finale de grand chelem. Pour un feu d’artifice annoncé, c’est un pétard mouillé. Au grand dam de mes voisins de stade hongkongais qui ne s’en remettent pas. Vaincu par des ampoules, le Sud Coréen ne voit pas la lumière face au génie de la lampe. Federer, évidemment, a remarqué la faiblesse de la deuxième balle du jeune tennisman lors des tours précédents, et une fois n’est pas coutume, choisit de recevoir après avoir gagné le toss. La pression exercée paie et le Suisse prend le service de son adversaire d’entrée. Au bout de 33 minutes, Chung en voit de toutes les couleurs et perd le set 6-1 avec triple break. Quand il remporte sa mise en jeu, en début de deuxième manche, le public l’encourage bruyamment. Je ne sais pas si cela a l’effet escompté car de tels applaudissements signifient plutôt « t’es à la rue mais c’est pas mal d’avoir gagné un jeu ». En cross-country, l’équivalent est « fais le pour l’équipe » ou pire « t’auras des jours meilleurs ». Humiliant donc et humilié. Un type dans les tribunes demande à Roger de lui laisser une chance. A 5-2 30A, dépassé par cette lutte (Manu?), le Sud Coréen jette l’éponge. Malade imaginaire ou douleurs réelles ? En début de match, Federer paraissait 3 jambes au-dessus. Quelques chiffres révélant l’écart d’expérience: c’est le 72ème grand chelem du Suisse pour 331 parties remportées, sa 43ème demi-finale sur les 56 derniers tournois et il se qualifie pour sa 30ème finale avec, pour l’instant, 19 victoires, Chung en est à son 8ème grand chelem pour 10 matchs gagnés et une demi-finale. L’interview du vainqueur par Jim Courier parait plus longue que le match. 


En quittant le stade, un gars demande une photo à Rod Laver qui lui répond « pas maintenant ». Attention à la procrastination, Rod ! Dehors, Henri Leconte et Patrice Mouratoglou, entraineur de Serena Williams, peuvent toujours débriefer, ça ne soignera pas Chung.
Finalement, l’orage est passé, 15000 personnes ont juste attendu 1h02’ à l’abri que la pluie cesse. A suivre.

Simples dames Finale
  • Halep-Wozniacki
Simples hommes Finale
  • Cilic-Federer