Les vacances sont bientôt finies et avant les finales dames et messieurs, je m’offre un dernier plaisir : mon baptême de l’air en hélicoptère. J’ai beau avoir vu tourner le « Lima Alpha » et le « Mike Uniforme » des dizaines de fois à Rennes, je n’étais jamais monté dans un. C’est donc dans le VH-WVV, un Eurocopter EC-130, (Ludo, on ne l’a pas celui-là ?) que je fais le tour de Melbourne, des plages et de la côte environnantes.

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L’après-midi, le mercure remonte. Les finales juniors et fauteuils se jouent à ce moment (défaite de la junior costarmoricaine Clara Burel et du Français Stéphane Houdet en handisport et victoire de l’Américain Sebastian Korda chez les juniors, fils du Tchèque Petr, vainqueur ici en 1998) mais je préfère profiter de l’ombre des rues piétonnes pour mon dernier week-end en Australie. Je me promène, je flâne, je musarde, je me balade et de temps à autre, l’air conditionné rafraichissant des galeries marchandes n’est pas de refus. Pourtant, tout me ramène systématiquement au tennis : un panneau publicitaire, un écran géant ou un match diffusé dans un restaurant se rapportent mécaniquement à l’open d’Australie. Dans une vitrine d’une chocolaterie, on trouve même des raquettes de tennis.

 

Il est maintenant 18h30, en route pour le Melbourne Park. En chemin, je rencontre (lariret-te lariret-te) un joueur de didgeridoo, un instrument de musique australien (de la famille des cuivres bien qu’il soit en bois).

Arrivé au stade, la température est encore très élevée. Pas un temps à mettre un costume complet. Il faut donc parfois choisir entre le pantalon et la cravate.

Comme les Australiens aiment les cérémonies, une chanteuse connue ici (que je ne connais pas) interprète un récital conclu par l’hymne national.

Ensuite, Evonne Goolagong, tenniswoman locale d’origine aborigène, reçoit une médaille pour sa carrière (ancienne numéro 1 mondiale, vainqueur de 12 tournois du grand chelem dont 4 opens d’Australie) et sa fondation en faveur d’enfants défavorisés.

On ouvre maintenant le toit et les deux finalistes font leur apparition, accueillies par un bouquet de fleurs.

On ne peut rêver plus belle affiche puisque la partie oppose les deux meilleures joueuses du Monde, qui disputent chacune leur troisième finale de grand chelem pour zéro coupe remportée.

Le niveau du jeu est immédiatement à la hauteur de leur rang. Pas de round d’observation. Bien que la Roumaine Simona Halep soit menée rapidement 3-0 puis 5-2, elle montre à nouveau sa ténacité et revient au score. Elle n’a pas gagné son 3ème tour et sa demi-finale en sauvant des balles de match par hasard. Malgré tout, la Danoise Caroline Wozniacki remporte le jeu décisif et la première manche en 50 minutes. La qualité tennistique est vraiment au rendez-vous et ne baisse pas dans le deuxième set. On s’inquiète un moment lorsque Roumaine demande un temps-mort médical. Pas question que le spectacle soit à nouveau écourté. Au contraire, la médecine a du bon et Halep du rebond. Elle revient à un set partout. Les quelques « come on Carol-eine » reçoivent en retour d’innombrables et bruyants encouragements pour « Chimona ». Si l’Ambassade de Roumanie recherche ses ressortissants en Australie, ils sont tous au Melbourne Park. Les drapeaux bleu-jaune-rouge fleurissent dans les tribunes et les maillots jaunes prédominent. Quelle ferveur ! Il est vrai qu’ils attendent un successeur à Virginia Ruzici, vainqueur de Roland Garros en 1978.

Annonce étonnante et rare de l’arbitre qui autorise un temps-mort de 10 minutes à cause de la chaleur avant la dernière manche. De quoi remplir sans doute les caisses des buvettes du stade.

La partie reprend et, à l’excellent niveau de jeu, vient s’ajouter le suspense. On a plusieurs fois la sensation qu’une joueuse peut prendre le dessus sur l’autre. Caroline Wozniacki a un léger avantage : elle sert en premier. L’évolution du score révèle les qualités de défense de chacune. 1-0 pour la Danoise, break 2-0, débreak 2-1, break 3-1, débreak 3-2, 3-3, break 3-4, débreak 4-4, 5-4, break 6-4 avec un arrêt médical également pour la Scandinave. A ce propos, je veux bien consulter le même médecin qu’elles si c’est pour retrouver un tel tonus dans la minute suivante. Après 2h50 de combat intense, Wozniacki peut bien s’allonger sur le court. Elle remporte enfin son titre du grand chelem, pique la place de numéro 1 mondiale à son adversaire plus de 5 ans après l’avoir perdue et encaisse un chèque de 4 millions de dollars australiens.

Les trophées sont remis par Billie Jean King, vainqueur de 12 tournois majeurs dont l’open d’Australie il y a 50 ans. Simona Halep, malgré l’immense déception, arrive à faire rire le public lors de son discours. « Je peux perdre 3 finales du grand chelem mais jamais 4 » prévient-elle. Caroline Wozniacki n’a pas oublié sa montre et sa bague pour recevoir la coupe. Elle parvient également à faire sourire son adversaire en lui disant « qu’elle devait gagner aujourd’hui » (« I had to win today»). Comme si la Roumaine n’en avait pas le droit.

Quoi qu’il en soit, les rôles auraient été inversés qu’il eût été impossible de crier au scandale. Demain grande finale du double mixte entre la Hongroise Timea Babos et l’Indien Rohan Bopanna face à la Canadienne Gabriela Dabrowski et le Croate Mate Pavic. A suivre.

Vainqueur Simples dames
  • Caroline Wozniacki
Simples hommes Finale
  • Cilic-Federer